9***Chronique du 25 mai 2013 : Bémoline en concert au Jean Bart


Mon Dieu mes amis comme j’étais déçue de n’avoir pu voir votre concert le Week End dernier. J’avais tout préparé pourtant. Mon petit costume pied de poule, que j’avais récupéré chez « chat Nelle », un fripier du centre ville, et même mon chapeau tyrolien que j’avais l’intention de jeter en l’air, pour finir en apothéose avec votre chanson Avsenik.

Oui mais, mon chauffeur est tombé malade.. c’est malin.  A un moment pareil, c’est bien ma veine. Enfin, vu sa tête, il valait peut-être mieux que vous ne l’ayez pas eu dans les pattes.. il n’aurait pas été d’un grand secours pour vous. Je suggère , pour le prochain concert, de prévoir, comme à Cannes, des voitures avec chauffeur et un joli tapis rouge… j’ai toujours rêvé de monter des marches sur un joli tapis rouge… et hop, une marche, et hop… bon je m’égare.

Mais quand j’ai entendu la nouvelle, dans les journaux du matin, les pattes m’en sont tombées. A la une sur cinq colonnes, s’étalait la terrible nouvelle :

« DRINKING BLUES tombé à l’eau. »

L’heure de gloire des hommes… le moment tant attendu. Après deux années d’intenses répétitions, des heures à chercher le meilleur tempo, encore plus à trouver la bonne note.

Oui, mes amis il faut le dire, dans cette chanson il y avait plus de fausses notes que de bonnes. Alors pensez donc, trouver les bonnes, c’est comme on dit chez nous : chercher  l’aiguille dans la meule de fromage, vous imaginez l’effort. Jusqu’à la dernière répétition, où je peux témoigner du professionnalisme de chacun des hommes présents, tous les efforts ont été portés sur la cohésion du groupe. Une sorte d’entraide mutuelle et confraternelle, avec réconfort dans les moments de détresse, par un apport de douceur. Je les ai vus, d’un parfait accord, soutenir le désarroi de Philippe, qui devait de toute évidence accepter de souffler cinquante bougies, et Cri-cri, mon dieu, qui avoua devant tous, devoir le soir même, dormir dans le lit, d’une grand-mère. Mais le choeur des hommes résista et …

.. A la fin de la soirée, j’en témoigne, l’accord était parfait, les notes au millième près : happy birthday était enfin maîtrisé.

OOUI, mes amis, ces hommes auraient pu vivre leur heure de gloire sous les projecteurs. Apparaître, tout à leur honneur, dans un rôle entièrement de composition….  vacillant, le teint blême,  certes, mais avec la fierté du devoir accompli, et j’aurais pu alors titrer cette chronique :

«sublime, admirable, il y a du talent chez ces hommes.  Tant d’effort, mérite le respect»

Oui j’aurais pu titrer, mais j’ai pas pu,  personne ne l’a entendue cette merveilleuse chanson, alors, rendez-vous au prochain concert…

Chouette, encore quelques répétitions en vue !!!

PS : pour avoir des nouvelles du concert, je vais chercher à glaner des infos auprès de mes confrères, des chorales concurrentes.
bemoline-he

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